Le 3 juin 2023, 8h15, trente personnes, venues de Château et de communes voisines, se retrouvent sur le parking pour un rendez-vous de découverte et d’échange, toujours convivial et apprécié. Au menu, la traversée du plateau calcaire de Roche dans sa longueur, du hameau de la Brosse au moulin à vent, avec quelques arrêts aux principaux points d’intérêt.
L’approche se fait par le chemin des Cas, avec une première halte devant le « Clos Giloux » dont les 8 ares sont tout ce qui reste des quelque 150 ha de vigne enregistrés encore à la fin du 19ème siècle. Commentaires sur le déclin du vignoble et la dépopulation, liés aux maladies de la vigne et aussi à la 1ère Guerre mondiale.
La seconde halte, devant la table de lecture « Paléontologie », permet d’évoquer les mutations du paysage depuis 600 000 ans tant au point de vue géologique que biologique (animaux, végétation).
Karine Chapus nous accueille ensuite chez elle à la Brosse où nous pouvons voir de près les deux cadoles incluses dans le mur de clôture et évoquer le rôle de ces constructions nombreuses sur le plateau, abris utilisés par les cultivateurs qui passaient la journée entière sur leurs terres souvent loin de leur domicile. Leur époque de construction est à replacer pour la plupart entre le 18ème et le début du 20ème siècle. Beaucoup sont aujourd’hui effondrées ou envahies par les broussailles.
Détour par la grotte de Ravery qui s’ouvre sur le rebord est du plateau dans une ancienne carrière de calcaire, avant de regagner le plateau proprement dit. Vue sur les murgers, résultat de l’épierrement des surfaces pour obtenir des terres labourables. Soigneusement dessinés et repérés sur le cadastre de 1841, les murgers étaient imposés, mais au tarif le plus bas. Les terres sont aujourd’hui uniquement utilisées pour la production de fourrage et pour la pâture.
L’arrêt suivant se fait au moulin à vent aujourd’hui très dégradé : évocation de son histoire et de son fonctionnement, avant de rejoindre le hameau de Borde et l’arrêt « fraîcheur » chez François-Régis et Martine de Borde qui nous présentent les maisons de vignerons du domaine, leur architecture et leur fonction au cours des siècles.
Le temps a manqué pour s’arrêter longtemps devant la végétation et la commenter, tâche rendue difficile par le tapis de graminées alors en fleurs et interdisant de pénétrer sur la parcelle communale en attente de fauchage. Sur les bordures, cependant, nous avons pu voir quelques espèces caractéristiques de ces pelouses : par exemple l’œillet des Chartreux, le genêt à tige ailée, le lotier corniculé, la pimprenelle, l’hélianthème…
Le retour se fait par le chemin très pentu de l’Arseille qui permet de regagner le vallon du Repentir puis de rallier le point de départ au parking.
En conclusion : cette balade a permis d’avoir une vue d’ensemble et d’effleurer la richesse naturelle, historique, humaine du plateau de Roche et de poser des questions sur son avenir…à suivre.