Cet ouvrage de 63 pages a été édité par l'Association de Recherche Paléoécologique en Archéologie. Il est distribué par l'Amicale de Château au prix de 12€ (plus frais de port)par Jacqueline et Alain Argant et Georgette Nugues édité par l’ARPA (Association de Recherche Paléoécologique en Archéologie)
Il suffit d'en être privé, ne serait-ce que quelques heures, pour se rendre compte de notre dépendance vis-à-vis du réseau d'eau potable et prendre conscience également que quelques dizaines d'années seulement ont suffi à effacer une partie des traces des systèmes antérieurs d'approvisionnement en eau des communes, même les plus récents et les plus solides tels par exemple les puits et les pompes, les abreuvoirs, les lavoirs...
Ce nouvel ouvrage de Jacqueline, Alain Argant et Georgette Nugues nous transporte dans le petit village de Château en Saône et Loire pour illustrer de manière très concrète cette évolution. En 2015 il est en effet encore temps d’enregistrer, de fixer par le texte et l’image les détails restés dans la mémoire des habitants qui ont bien connu ces systèmes. « En discutant, en parcourant ensemble le "pays", nous avons pu commencer à rassembler des souvenirs, des documents, retrouver des traces sur le terrain » témoignent les auteurs qui ont exposé leurs travaux en septembre 2013 dans la salle de la Tour de Château. Ce livre restitue l'essentiel de cette enquête.
C'est la géologie qui explique l'implantation du village de Château et la répartition de ses hameaux au cours des deux derniers millénaires (peut-être même avant ?). Elle explique le relief, les terrains cultivables (fertilité, pente, exposition), la présence de l'eau accessible, la localisation des forêts (terrains moins fertiles) et les espèces d'arbres qui y poussent (chêne, hêtre principalement) en liaison avec le climat et l'altitude.
Avant l'adduction en 1964, les habitants dépendent des seules ressources naturelles de la commune pour leurs besoins en eau : l'eau des ruisseaux et des sources d’une part, et l'eau de la nappe phréatique d’autre part. La préservation de ces eaux était autrefois un souci collectif se traduisant par la surveillance des puits et des fontaines qui étaient régulièrement nettoyés.
« Après vingt années de projets et de débats pour arriver à sa réalisation, l’adduction d’eau potable a largement facilité la vie quotidienne, mais ceci ne doit pas nous faire oublier que l’eau reste toujours un bien fragile et précieux. Cet ouvrage a pour but de nous le rappeler, et d’inciter aussi à la conservation et à l’entretien du patrimoine lié à l’eau, partie de l’histoire de nos communes » concluent les auteurs.